L'Histoire dans les manuels scolaires (Révolution, Restaurations, Empires) |
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L'aménagement des villes
La population des grandes villes augmente car les usines et le commerce attirent une main d'oeuvre de plus en plus nombreuse. Dès lors, il devient nécessaire d'aménager les villes : les règles modernes d'"urbanisme" datent de cette époque.
A Paris, Napoléon III charge Haussmann, le préfet de la Seine, de moderniser la capitale. Celui-ci décide de percer de vastes avenues reliées entre elles. Elles aboutissent souvent à un monument important comme celle-ci qui débouche sur l'Opéra.
Les travaux doivent rendre le centre de Paris fonctionnel, sûr, agréable et confortable. La rue permet une meilleure circulation pour les usagers. Sous la rue, les réseaux de canalisation sont rénovés et complétés.
Longtemps étroite, obscure la nuit, avec un caniveau au milieu de la chaussée, rarement pavée, la rue change de physionomie.
Il faudra attendre la fin du siècle pour que tous les quartiers de Paris puissent bénéficier des mêmes avantages.
Les nouveaux quartiers deviennent les quartiers d'affaires et les lieux d'habitation des plus riches. La vie parisienne se caractérise désormais par le luxe étalé lors des spectacles à la terrasse des cafés ou à la promenade.
La création de grands magasins impose de nouvelles techniques de vente dans le commerce de détail : prix fixes et marqués, usage de la publicité, catalogues largement distribués, multitude d'articles dans des rayons spécialisés.
Une grande circulation règne dans les nouvelles avenues. Celles-ci facilitent la liaison avec les principales gares, les quartiers commerçants et les Halles qui approvisionnent Paris chaque jour en produits frais.
Ces transformations accentuent l'opposition entre les beaux quartiers du centre de Paris et les quartiers populaires qui s'étendent de plus en plus loin, à la périphérie.
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A Paris, on entreprend des chantiers gigantesques pour percer de grands boulevards rectilignes. On construit des gares, des hôpitaux, des théâtres et des grands magasins. On aménage le bois de Boulogne et le bois de Vincennes. La ville se transforme et s'agrandit.
Les machines sont rares à la campagne, mais nombreuses dans les villes, là où il y a des usines. Elles permettent de fabriquer des produits en grande quantité : c'est l'industrie.
L'industrie a besoin d'un grand nombre d'ouvriers : les villes s'agrandissent autour des mines, d'autres se créent près des mones de charbon ou de fer.
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La poussée des villes
L'exode rural gonfle la population de toutes les villes, petites ou grandes. Celles qui croissent le plus vite sont celles qui sont des centres industriels.
L'industrie réclame une main d'oeuvre nombreuse, habituée à travailler dur et qui n'a pas besoin d'être spécialisée : elle forme la troupe des ouvriers, des domestiques et des employés.
D'autres raisons expliquent la croissance urbaine : le développement du commerce, la multiplication des emplois dans l'administration, dans les banques, etc. Mais les villes ne sont pas construites, ni adaptées pour accueillir un tel flot d'arrivants : leurs rues sont souvent étroites, mal éclairées, les logements manquent, l'eau courante est peu répandue et les espaces verts inconnus.
Des travaux d'urbanisme deviennent indispensables et sont entrepris à partir de 1850 à Paris et dans les grandes villes de province. Le baron Haussmann, préfet à Bordeaux, puis à Paris sous le règne de Napoléon III, met en chantier de gigantesques travaux pour transformer la capitale : destruction de quartiers insalubres, percée de grandes avenues et de grands boulevards, création de parcs et de vastes places, construction d'un réseau d'égouts, construction de halles pour faciliter le ravitaillement des Parisiens ("le ventre de Paris") , construction de musées et de théâtres (l'Opéra).
A la fin du 19è siècle, les villes s'équipent de canalisations d'eau et de gaz et adoptent un éclairage moderne.
Embellir Paris
La transformation de Paris est le complément nécessaire des réseaux de chemins de fer... Que deviendraient ces flots de voyageurs jetés dans une ville, qui n'est pas faite pour les recevoir... dans des quartiers sans air et sans soleil ? Il faut qu'on se plaise à Paris. Je ferai de vastes parcs. Je sèmerai des squares à travers la ville...
Napoléon III.
Le triste sort des ouvriers
Les ouvriers étouffent dans les quartiers étroits et fangeux où ils sont obligés de s'entasser. Ce n'est pas pour eux qu'on assainit la ville : chaque nouveau boulevard qu'on perce les jette en plus grand nombre dans les vieilles maisons des faubourgs. Quand le dimanche vient, ne sachant où aller respirer un peu d'air pur, ils s'attablent au fond des cabarets : la pente est fatale...
Emile Zola (1868)
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Durant cet empire autoritaire, de grands travaux ont commencé pour embellir Paris.
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En ville au 19è siècle, les usines, le chemin de fer et les chantiers de construction demandent une main d'oeuvre de plus en plus importante. Beaucoup d'habitants des campagnes partent à la ville pour y trouver du travail et un logement : c'est l'exode rural.
La ville se développe, et de nouveaux quartiers se construisent, en particulier autour des gares. De grands magasins sont édifiés. Pour fournir la nourriture nécessaire à la population parisienne, les Halles sont agrandies : c'est maintenant un immense marché.
Aux Halles de Paris, les commerçants viennent acheter les produits dont les habitants de la ville ont besoin pour leur alimentation : légumes, fruits, poissons, viandes.
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L'essor des villes
Le nombre et la taille des villes européennes augmentent considérablement au XIXè siècle grâce à l'accroissement naturel de la population, à l'exode rural, à la révolution des transports et à l'industrialisation.
Entre 1800 et 1914, la population urbaine européenne est multipliée par 7.
Pour faire face à cet afflux de population, la ville se modernise et s'étend en surface. Des quartiers anciens et malsains sont abattus et reconstruits avec des immeubles permettant de loger davantage de citadins.
Les populations aisées ont toujours les moyens d'habiter en centre-ville alors que les plus pauvres sont rejetées vers les périphéries malsaines où les loyers sont bon marché.
Les banlieues ouvrières se développent le long des routes, des chemins de fer, des voies d'eau, des usines ou des mines...
De nouveaux équipements
Dans les villes, les rues élargies laissent passer la lumière et le soleil et facilitent la circulation. Des gares sont construites. Des tramways et des omnibus puis, parfois, le métro (à Londres, Paris, New-York) améliorent la circulation et le déplacement des voyageurs et des citadins. L'alimentation de la population est assurée par des halles centrales et redistribuées chez les commerçants.
L'hygiène et le confort s'améliorent dans les villes. L'eau potable arrive désormais dans les immeubles et des égouts souterrains évacuent les eaux usées. Le gaz, puis l'électricité facilitent la vie quotidienne des familles et permettent un meilleur éclairage des rues.
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Paris comptait environ 600 000 habitants et commençait à s'embellir (arc de triomphe, colonne Vendôme, église de la Madeleine, rue de Rivoli) et à se moderniser (ponts et quais de la Seine, canal Saint-Martin)
Beaucoup de paysans pauvres partaient dans les villes et devenaient ouvriers dans les usines.
La classe ouvrière s'est installée dans les quartiers les plus anciens de la ville. Elle est tenue à l'écart par les bourgeois.
Les villes ont connu un essor considérable au XIXè siècle à cause de la révolution industrielle.
Dans les quartiers "chics" les logements étaient vastes et très bien décorés. le mobilier abondant montrait la richesse et la puissance de la famille bourgeoise.
Pour les classes moyennes (commerçants, artisans, employés, médecins), la ville était le lieu de l'activité professionnelle.. Leurs logements, dans les nouveaux quartiers, étaient confortables, mais sans luxe excessif.
Les quartiers anciens accueillaient les ouvriers. Dans des conditions de logement épouvantables, les familles ouvrières s'entassaient dans des pièces exiguës où le soleil pénétrait peu.
Faute de place à l'intérieur, les enfants vivaient dans les rues très fréquentées par les fiacres, les omnibus à chevaux ou les charrettes à bras. La boutique du boulanger occupait une place importante dans le quartier où les autres commerces d'alimentation (crèmerie, boucherie, épicerie) se développèrent après 1850.
Paris a connu, au cours du XIXè siècle, une transformation considérable. Les vieux quartiers étaient démolis, de grands boulevards étaient percés, des gares et des monuments bâtis. Les premiers grands magasins apparaissaient, comme le Bon Marché, où l'on pouvait entrer librement, choisir soi-même et aussi échanger un achat s'il ne convenait pas.
Dans la seconde moitié du XIXè siècle, des banlieues proches des grandes villes étaient construites. Les logements étaient plus confortables mais les loyers plus chers aggravaient souvent le budget des ouvriers.
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Napoléon III fait entreprendre des travaux spectaculaires, en particulier à Paris. On démolit une partie de la vieille ville pour tracer de larges avenues. On installe des égouts, l'eau courante, et même l'éclairage au gaz !
"Paris, tel qu'il était encore vers 1850, allait devenir inhabitable ; sa population accrue et remuée par le mouvement incessant des chemins de fer... sa population étouffait dans les ruelles putrides, étroites, enchevêtrées où elle était forcément parquée."
(d'après Maxime Du Camp, Paris, 1874)
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Le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, transforme Paris. Les maçons abattent des quartiers, percent des rues. Des grues, toujours plus puissantes, soulèvent les pierres ; des machines à vapeur sèchent les fondations, des lumières éclairent les chantiers de la nuit. Comme le travail avance vite ! Les étrangers en visite à Paris s'écrient : "Vraiment, nous ne savions pas qu'il y avait eu un tremblement de terre!" Les rues de la capitale s'élargissent, la place de l'Etoile s'ordonne autour de l'Arc de Triomphe. Voici les Champs-Elysées, regardez cette merveilleuse avenue ! Mais les pauvres gens qui vivaient dans ces quartiers, les uns dans les greniers, les autres dans les caves, ne peuvent plus payer le loyer des immeubles neufs. Ils haïssent les nouveaux propriétaires, tous des "Monsieur Vautour", et s'en vont loin du centre vivre dans des baraquements misérables.
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illustrations :
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