Lettre d'Hortense de Beauharnais à son frère Eugène
mercredi ? mai 1806, Saint-Leu
Je suis bien triste, mon cher Eugène ; ce fatal voyage de Hollande est enfin décidé ; L'amiral Ver Huell m'en a parlé. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Je lui ai dit que j'avais besoin d'être aimée par les Hollandais pour qu'ils puissent remplacer tout ce que je perdais. Je ne sais pas si nous devons y aller tout de suite.
L'Empereur nous permet d'aller aux eaux ; le Prince le désire pour sa santé, mais moi, ce qui me fera le plus de bien, c'est de te voir : ainsi j'aime mieux rester à t'attendre. Mais tu tardes bien à venir ; ce serait cependant une grande consolation pour moi.
Je suis dans ce moment à Saint-Leu. Mme Ney est venue passer quelques jours avec moi : nous nous promenons beaucoup et cela me fait du bien.
Je vous embrasse tous les deux bien tendrement.
Hortense
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