Lettre d'Hortense de Beauharnais à son frère Eugène Mon cher Eugène, un enthousiasme dont tu n'as aucune idée ramène l'Empereur en France. Je viens de le voir. Il m'a reçue très froidement ; je pense qu'il désapprouve mon séjour ici. Il m'a dit qu'il comptait sur toi, qu'il t'avait écrit de Lyon. Mon Dieu ! pourvu que nous n'ayons pas la guerre ! Elle ne viendra pas, je l'espère, de l'empereur de Russie ; il la déplore tellement ! Ah ! Parle-lui pour la paix ! Use de ton influence près de lui ; c'est un besoin pour l'humanité. J'espère que je vais bientôt te revoir. J'ai été obligée de me cacher pendant douze jours, parce qu'on avait fait mille contes sur moi. Adieu, je suis morte de fatigue. Hortense |