Histoire de Blienschwiller (Bas-Rhin)
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un nouveau site référencé sur Histoire et patrimoine des villes et villages de France
Fondé en 750, d’après les écrits, par Bléo, un parent de Sainte Odile, le village (visite guidée) fut le lieu de départ de la première révolte paysanne. Cette commune viticole formait, jusqu’à la Révolution, une seule commune avec Nothalten et Zell. En 1842, la destruction de la tuilerie révèle des vestiges datant de l’époque gallo-romaine…
(image et extrait du site officiel de la commune … lire la suite)
Ci-dessous, un document plus complet sur l’histoire de Blienschwiller (aimablement transmis par M Jean-Marie SOHLER, Maire de Blienschwiller.
Texte principal: Histoire de Blienschwiller
Jean-Christophe Meyer
Blienschwiller est cité pour la première fois en 823, dans un échange de biens entre l’évêque de Strasbourg et le duc d’Alsace. Le village était alors appelé « Pleanungovillare sive Bodolesvillare » – ce dernier nom renvoyant à Bodol, un neveu de sainte Odile, peut-être un temps propriétaire du village.
Mais peut-être Blienschwiller est-il un village plus ancien. En atteste des lieux-dits d’origine celtique (le Thal, du celte « talos », colline) ou latine (le grand cru Winzenberg, du latin « vinetum », lieu planté de vignes). D’ailleurs, la destruction de la tuilerie du village, en 1842, aurait livré des restes romains, et la chapelle Saint-Erasme serait construite sur des soubassements antiques. Elle était auparavant dédiée à Notre-Dame-de-la-Délivrande, dans laquelle certains on voulu voir une survivance de la déesse de la Fécondité.
Au Moyen Âge, quatre coseigneurs se partageaient Blienschwiller, mais aussi Nothalten et son annexe Zell qui ont formé une seule paroisse et une seule communauté jusqu’à la Révolution. L’évêque de Strasbourg était le plus puissant. Le village développe son savoir-faire viticole depuis le Moyen Âge. Très tôt, les abbayes s’intéressent à ses terroirs. Elles sont nombreuses à y posséder des vignes. Parmi les plus anciennes, et les plus présentes durant des siècles, citons Niedermünster ou Andlau, ou encore Baumgarten. Mais les vignerons du village ont eux aussi organisé leur vie viticole, depuis des siècles: en témoigne le règlement du village de 1468, un des plus anciens conservés en Alsace, centré sur le vin.
Un des moments importants de l’histoire du village est le Bundschuh de 1493 – la première étape d’une série de soubresauts qui ont abouti à la grande Guerre des Paysans de 1525. Le Schultheiss du village, Jakob Hanser, était l’âme de cette révolution. C’est peut-être de cet épisode que les habitants du village tirent leur réputation de frondeurs, leur sobriquet de « Waschple », les guêpes, et leur goût pour l’indépendance.
Outre la chapelle Saint-Erasme, le village possède une grande richesse architecturale: il faut visiter l’église des Saints-Innocents, la place centrale avec sa fontaine Renaissance, la Metzig et ses arcades du tout début du XVIIe siècle, et de nombreuses maisons des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Le village viticole a su garder toute son authenticité, comme en témoigne son grand cru Winzenberg, ses animations autour du vin et le savoir-faire de ses vignerons, une trentaine pour une population d’à peine plus de 300 habitants. Un record!
Légendes des photos
Blienschwiller est un village viticole sans doute depuis les Romains qui auraient implanté la vigne. Sa culture a été développée par les abbayes au Moyen Âge. L’exportation des vins se faisaient alors notamment à partir des quais de l’Ill à Sélestat. En descendant le Rhin, ils étaient ensuite exporté dans toute l’Europe du Nord, jusqu’aux cours d’Angleterre ou du Russie. Ici, la jolie petite chapelle Saint-Erasme à l’entrée est du village.
A découvrir, l’église des Saints-Innocents, qui résumé huit siècles d’histoire architecturale: la base du clocher est romane, avec une frise lombarde, l’église comporte encore des éléments gothiques datant de la restauration de la fin du XVe siècle, mais elle a été largement remaniée en style baroque au XVIIIe siècle. Enfin, le choeur est Art Nouveau, avec une magnifique fresque signée Paul Ledoux, en 1913.
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