Lettres d'Adélaïde de Souza à Charles de Flahaut, son fils
(CHAN 565 AP 9)
23 novembre 1815
Il n'y a pas d'exemples du courage, de la modération, que Lavalette a montré dans son procès.
Sa condamnation est une désolation générale, aussi, espère-t-on que le Roi fera grâce.
Mme Adèle de Casti. m'écrit sans cesse pour avoir de tes nouvelles.
Elle, son mari, son frère, sont fort occupés de toi. Cette pauvre Eglé au milieu de ses peines, m'a envoyé son valet de chambre hier matin, me dire qu'elle avait appris ce qui t'étais arrivé et me demande de tes nouvelles. Tu m'enverras un mot pour elle par une occasion.
C'est aujourd'hui le jugement du maréchal Ney, certainement quand je fermerai cette lettre il n'existera plus.
A demain mon cher ami, je t'aime de toute mon âme. Que je serai heureuse quand je te saurai dans l'heureuse Albion . C'est toujours en m'éveillant, à 7 h du matin, que je demande mon écritoire pour t'écrire. Hélas, dans tous les temps de ma vie, n'as-tu pas toujours été ma première pensée. Juge si je suis occupée de toi dans ce moment.
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