Lettres d'Adélaïde de Souza à Charles de Flahaut, son fils
(CHAN 565 AP 9)
18 janvier 1816

Pas de lettre de toi, mon cher ami, mais sois distrait, si tu n'es amusé et je te remercierai.


"Je puis vous donner, mon cher Général, de très bonnes nouvelles d'Excelmans par quelqu'un de ma connaissance qui l'a vu à B... ; il y était bien et tranquille et espérait quoiqu'on en dise, pouvoir rester dans ce pays tant hospitalier. J'ai pensé que ce petit détail vous ferait plaisir, mais peut-être vous a-t-il écrit et le saviez-vous plus que moi à cet égard. Girardin est ici, moins triste, et voyant peu ses anciens amis, toujours il parle de vous et s'informe de vos nouvelles. Je me sers souvent de votre beau cheval bay qui est dans le meilleur état, je vous le garde avec reconnaissance par la confiance que vous avez en moi en me le prêtant. Recevez encore tous mes sentiments de plus inaltérable attachement"

Voilà, cher ami, ce que Gabriel vous a écrit.
Je suis toujours enrhumée. [...] La famille se porte bien
Je regrette fort que l'on ait trouvé toute la correspondance de lord Grey avec le général Wilson. Cela gâte mon affaire qui avait été conduite admirablement. Les troupes anglaise nous reviennent au lieu de s'en aller. On arrête un monde énorme, mais depuis que je n'ai plus d'amis dans le ministère, je suis fort tranquille.
Papa se porte bien , la famille aussi .
Je t'aime de toute mon âme, et je n'ai rien de plus nouveau à te dire.
Sieyès est parti ... Cambacérès restera, sa voix n'ayant pas été comptée pour la mort.
Adieu, cher ami, écris-moi les noms propres dont tu seras content que je mette dans mes prières. Adieu mon sang, adieu ma vie.

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dernière modification : 26 décembre 2019
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