Lettres d'Adélaïde de Souza à Charles de Flahaut, son fils
(CHAN 565 AP 9)
3 avril 1816
Rien de nouveau, mon bien-aimé ami, seulement ton premier cheval d'attelage est bien malade.
M. de Tall... a fait faire un dessin colorié à la façon d'Isabey, c'est le portrait de Mme Périgord. Tu sais comme était la famille impériale, et il a fait écrire autour : menté, ingenio, forma, nataluibus, prostat. Cette latinité sent bien son séminarite, mais en tout, il n'y a jamais eu de nièce de curé plus follement ni ouvertement aimée. Un de mes joueurs de piquet me disait hier que s'il avait 25 ans de moins, il serait encore ridicule de montrer autant de passion. Ce nouveau scandale fait faire des cris d'aigle au St Faubourg .
Lord W... achète-t-il tes chevaux ?
On dit que Pozzo di Borgo est tout à Bego, et que le premier aime beaucoup les fruits au pays de papa.
Voici une lettre qu'on te prie de faire mettre à la poste.
Réponds sur ma robe.
Je t'aime de toute, toute mon âme.
Auguste est charmant et devient homme et fort en perfection.
On dit que le duc de Well... va reprendre la maison d'Ouvrard.
Tu verras que la guerre s'est établie hier dans la Chambre des pairs et celle des députés. Ils ont trejeté la loi sur les élections et l'on dit que dans le budget les députés rejetteront les 2 millions pour la dotation des pairs. M de Richelieu a parlé ... paix contre la loi.
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