Lettres d'Adélaïde de Souza à Charles de Flahaut, son fils
(CHAN 565 AP 9)
24 mai 1819
24 mai 1819
Je t'ai écrit ce matin, par Mme Rowdon et je t'écris actuellement pas Guerriero pour qu'une lettre du moins t'apporte mes sincères félicitations. Que cette heureuse couche m'a fait de bien. Ta maladie m'avait laissée si inquiète ! Ma bien aimée fille, que vous êtes bonne de m'avoir écrit deux lignes le 17. Je vous en serai reconnaissante toute ma vie, votre écriture est un peu tremblante et prouve encore mieux votre bonté. Je garderai les cheveux de ma petite fille qui sont noirs à ce que papa croit réellement y avoir fait quelque chose et dit fièrement : elle aura l'air d'une petite portugaise. Comment nommerez-vous cette petite merveille ? Lady Hamilton dit : Georgina, moi je dis : Charlotte ou Marguerite, et puis le nom n'y fait rien. Je l'aime et je l'aimerai jusqu'à ma dernière heure.
Je reviens à toi pour mon procès, c'est une dame qui prétend que le prix n'a pas été entièrement payé par celui qui a acquis il y a 25 ans ; mais j'ai un recours en garantie sur M. Franklin et d'ailleurs ce qui restera à payer d'après ses quittances, ne se montera pas à 12 mille francs dont je ne puis pas perdre un sol. Mais cela me donnera beaucoup de peine et d'ennui ; les dépends même auxquels je suis condamnée tomberont sur M. Franklin.
Adieu mes chers amis, je vous aime et vous bénis de toute mon âme. Je porte dans mon coeur le Dr Hamilton. Il en sait encore plus que moi.
Gallois n'était pas du dîner du 21 parce qu'il était à la campagne. Son amitié a été la même que tu l'as toujours connue.
Tout le monde ici est venu me féliciter, plus d'Anglais que de Français. Que je plains ces pauvres Burrell.
Mes bons amis, je vous aime de toute mon âme et j'embrasse ma petite ...
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