Lettres d'Adélaïde de Souza à Charles de Flahaut, son fils
(CHAN 565 AP 9)
5 février 1819

Il partira un courrier samedi et il vous portera une pièce de baptiste, 23 aunes de Valencienne, 6 petits bonnets brodés, très très beaux, trois fort jolis, plus votre modèle ; d'une robe d'enfant à coqueluche telle que nous les faisons ici, un foureau de votre baptiste d'Ecosse et puis, pour la façon, sur un de ceux de lady Elisabelle, mais pour les enjolivements. Sur un de ceux de la duchesse du Berry, car c'est sa lingère qui travaille pour vous et 12 chemises d'enfant. Le reste vous arrivera par le courrier de mardi, et un bonnet pour vous. Envoyez-moi bien vite l'aune que je vous demande et recevez tous deux mes plus tendres embrassements.
Les deux autres foureaux seront brodés. Et la 2ème robe à coqueluche garnie tout autour, et brodée.
Je souffre toujours de mon foie. Je ne peux écrire que couchée. Adieu les romans et la tapisserie, ce sont aussi des feuilles que je perds.
Je vous aime mes chers enfants, je vous embrasse de toute mon âme. Lord ... est arrivé. Lady Hamilton est bien souffrante, mais je crois qu'il y a bien des maux de nerfs dans sa tristesse. Elle doit quitter la France au mois d'Avril, j'en serai fâché pour le retour de ma fille, car sa maison était agréable. Mme de Bassano que j'ai revue, m'a conté tout ce qu'elle a souffert dehors. C'est vraiment affreux, elle est bien maigrie mais toujours belle. On ne veut pas que son mari revienne.

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dernière modification : 26 décembre 2019
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